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moyenne
3.32/5

Public Enemy

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les avis de Cinemasie

6 critiques: 2.46/5

vos avis

40 critiques: 3.52/5



Ghost Dog 2.5 Sympa mais balourd
Ordell Robbie 2.5 Enemy pas assez régulier
François 2.75 Sympathique, mais clairement trop long
Yann K 2.5 Enemy moyen
Sonatine 2 Inégal mais pas catastrophique ...
Alain 2.5 Ca aurait gagné à être plus court
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Sympa mais balourd

Rien d’inoubliable dans ce polar mettant en scène un flic ripou et démotivé qui prend tout d’un coup en grippe un serial killer qui a eu le malheur de le balafrer : le duel fratricide n’est pas crédible pour un sou (meurtres grossiers, indice déterminant qui se voit à des kilomètres, enquête résolue dès le début), et le réalisateur n’y va pas de main morte niveau « humour gras » (l’épisode de la diarrhée urgente dans la nuit et sous la pluie qui se finit écrasée sur le bras du flic et sur l’arme du crime, fallait oser quand même…). Mais malgré ce côté je-m’en-foutiste et cette intrigue qui n’arrive pas à se conclure, Public Enemy conserve de bout en bout un capital sympathie dû en grande partie à l’aspect atypique de ce flic mauvais élève, cousin germain de Bad Lieutenant et Violent Cop, qui emmerde tout le monde avec ses méthodes brutales et illégales mais que le système étatique coréen n’arrive pas à empêcher de nuire, même relégué à la circulation...



16 décembre 2004
par Ghost Dog




Enemy pas assez régulier

Si Public Enemy n'est pas la pire des séries B coréennes à base de sujet choc, il n'est pas pour autant la réussite espérée. Bien sûr, le film offre un regard mi-tendre mi-moqueur sur son personnage de flic pourri ainsi que sur tout un pan de la société coréenne (police démythifiée dans ses méthodes comme dans son fonctionnement interne, portrait d'un certain matérialisme qui se déploie dans le monde des affaires), ce dernier point donnant au film un discours autour de la violence décrite (souvent suggérée dans son exécution lorsqu'elle est cruelle alors qu'elle est un peu plus gratinée lors des autopsies) dépassant la pose. Quant à la mise en scène, elle est le plus souvent d'un classicisme évitant le tape à l'oeil formel, tape à l'oeil aussi évité par une photographie volontairement brute. On a aussi assez vanté le talent hors normes de Sol Kyung Gu pour pouvoir se contenter de dire qu'il réussit facilement à nous attacher à un personnage mélange d'archétypes provenant d'oeuvres bien plus marquantes (quelque part entre un Harry Callahan/Violent Cop glandeur et crado comme un cow boy de western spaghetti seventies et un flic qui n'aurait gardé du Bad Lieutenant que ses libertés prises avec la loi). Tous les ingrédients d'une série B de bonne facture sont donc présents.

Pourtant, tout ceci ne suffit pas à faire un film une vraie réussite. Déjà parce que le classicisme de la mise en scène de Kang Woo Suk est plus planplan que flamboyant de virtuosité ou terrassant d'épure. Le scénario n'est d'ailleurs pas non plus irréprochable: l'homme d'affaires est plus proche d'une caricature de golden boy eighties que d'un vrai personnage complexe psychologiquement comme les businessmen des romans d'Ellis, la satire est parfois trop démonstrative, la touche asiatique n'est pas vraiment celle qu'on souhaitait (humour pas toujours léger -sur les pets entre autres...- forçant parfois le trait du côté crade personnage principal), les scènes de meurtre sombrent dans le ridicule à cause de l'idée de l'imperméable. Et après les cinquante premières minutes qui prennent le temps d'installer les personnages du film tout en étant assez drôles pour ne pas ennuyer et qui laissent espérer une bonne série B classique, le film s'étire bien trop pour être vraiment réussi en tant que simple série B: d'abord avec un gros passage à vide au milieu et surtout avec une dernière demi-heure poussive totalement ratée (ce qui donne une impression d'ensemble moins bonne qu'un film s'améliorant à mi-parcours). Le score est quant à lui une catastrophe totale.

D'où un film qui tout en étant loin d'être médiocre laisse une impression de potentiel gâché.



27 juillet 2004
par Ordell Robbie




Sympathique, mais clairement trop long

Avec son casting de qualité, sa réalisation bien léchée, son humour efficace et sa touche d'humanité bienvenue, Public Enemy a des atouts à faire valoir. Le personnage principal est très clairement le point fort du film, il finit par être touchant avec sa tonne de défauts (mal habillé, grossier, violent...), mais aussi sa soudaine colère face à un meurtre qu'il souhaite élucider, et son entêtement. La touche d'humour est assez efficace et décalée dans un propos autrement assez sérieux, la réalisation est de qualité avec les moyens techniques coréens que l'on connaît. Qu'est-ce qui cloche me direz-vous? Comme beaucoup l'ont déjà dit, le film manque de rythme et tourne un peu en rond, il aurait gagné à durer au moins vingt minutes de moins. On ne s'ennuie pas vraiment, mais il vaut mieux ne pas être trop fatigué pour le suivre. Certaines scènes sont assez drôles mais pas vraiment utiles à l'intrigue car répétitives, et le rythme plus globalement aurait gagné à être plus élevé. La partie dramatique manque par contre un peu de développement, un meilleur équilibre avec la partie plus légère aurait été bénéfique.

On obtient donc au final un film assez sympathique, voir même parfois touchant, mais dont on ne peut pas vraiment occulter les défauts non plus. Dommage, le casting avait très clairement le potentiel pour tenir le film sur ses épaules.



21 juillet 2004
par François




Enemy moyen

Ceux qui lisent les Cahiers du Cinema auront peut être remarqué que ce film est cité plusieurs fois comme le-film-coréen-méconnu-qu'il-faut-voir, et tous les autres sont des imposteurs qui donnent une mauvaise image du cinéma coréen. Donc, on a vu. Stupeur: Public Enemy est un film moyen, jamais mauvais mais jamais inspiré. L'interprétation est bonne, mais à tout prendre dans le sur-jeu et la violence brute, les flics de Peppermint Candy ou Memories of Murder sont plus émouvants. La réalisation se veut classique seulement elle n'a pas la force de l'épure. Peu de cadres interessants, trop de surcadrages froids, un rythme inégal, une demi heure de trop, tout le monde le dit. Pourquoi le temple de la cinéphilie s'est extasié devant ce produit qui n'a ni la puissance d'un Johnnie To ou Ringo Lam, ni l'élégance d'un Michael Mann, mystère. Le scénario? Quelques idées, aussi, sauf que quand le tueur met son imper, on pense à Souviens-toi l'été dernier, ce qui fait tache dans le sérieux imperturbable du film. Le duel de la fin est un cliché éculé et l'épilogue digne d'un téléfilm gentillet. Public Enemy n'a pas la dimension dantesque, mythologique, de Sympathy for mister vengeance et les films d'homme, c'est bien (Friendc'est mieux), mais ici, les femmes semblent vraiment avoir été éradiquées. Ouais, ouais, pas mal. So what? Les Cahiers sont plus utiles quand ils défendent Hong Sang-soo qu'en essayant de refourguer ce film qui laisse tout le monde indifférend.

11 novembre 2003
par Yann K




Inégal mais pas catastrophique ...

Public Enemy souffre clairement de sa durée légèrement excessive en effet plusieurs scènes n'ont pas vraiment lieu d'être et ne font vraiment pas avancer le récit. Heureusement, l'originalité du personnage principal (un flic borné fier de ses tendances violentes !) parvient à conserver notre attention jusqu'au bout. On est certes très loin d'un Tell Me Something supérieur à tout les niveaux, que ce soit dans le scénario, la plastique du film et le jeu d'acteur. Ici on passe de scènes médiocres à des scènes plus que sympathiques et il ne faut pas s'étonner de bailler à plusieurs reprises pendant la projections du film. Finalement Public Enemy est un coup dans l'eau, qui plus est, ne fait pas beaucoup d'éclaboussure. Quel dommage ...

07 octobre 2002
par Sonatine




Ca aurait gagné à être plus court

Les arguments de vente de Public Enemy énumérés par sa production se révèlent assez alléchant: a la réalisation, Kang Woo-Suk, réalisateur à succès dans les années 90(notamment Two Cops), Lee Seong-Jae qui enchaîne les films à un rythme soutenu et avec un certain talent et Sul Kyung-Goo, acteur reconnu depuis sa performance dans Peppermint Candy. Le tout pour une comédie, genre extrêment populaire au box-office. Tous les ingrédients ont été réunis pour que le film soit un succès et ça l'a été mais au-delà du phénomène, il reste à voir ce que vaut vraiment le film en lui-même(le cas Ma femme est un gangster reste encore fortement ancré dans les mémoires).

Comme d'habitude le niveau de la production est élevé et n'a rien a envié aux films hollywoodiens mais on en oublie vite cet aspect pour se concentrer sur le film et surtout son personnage principal incarné par Sul Kyung-Goo, un flic plus proche de l'image d'alcoolique négligé que de celui d'un représentant de l'ordre. Lui-même admet dans le monologue du début qu'il faillit à tous ses devoirs mais il n'en a rien à faire et lorsque l'un de ses collègues se tire une balle dans la tête suite à une enquête interne, sa réaction est hilarante et proche de l'humour noir de The Quiet Family. D'ailleurs petite parenthèse: le film possède des moments assez sanglants qui étonne pour un film aussi "mainstream". Outre l'attitude complètement je-m'en-foutiste de Sul Kyung-Goo, l'humour est aussi créé par des seconds rôles bien trouvés(d'ailleurs, on apprécie fortement le nombre de caméos présents dans le film, évidemment, faut avoir vu un minimum de films coréens) et à l'instar de Sur la trace du serpent, il ne fait pas bon de traîner dans les comissariats et la brutalité complètement surréaliste des policiers finit vite par être totalement absurde et jouissive. Pas grand-chose à dire sur Lee Seong-Jae vu qu'il est impecccable comme d'habitude.

Mais alors si on rigole tellement, pourquoi une note aussi basse? Tout simplement parce que le film est beaucoup trop long: 2H18min, ça dépasse l'entendement. Contrairement à My Sassy Girl(même durée) dont le ton changeait complètement juste au moment où il fallait, Public Enemy se repose sur ses lauriers et après 1H30 de métrage, le tout devient très répétitif, le film s'enlise par manque d'idées neuves et l'intérêt décroît méchamment au fur et à mesure qu'on se rapproche de la fin ce qui fait qu'on a bien plus tendance à garder un mauvais souvenir du film. Si on reprend le film dans son ensemble, le constat est plus ou moins positif mais bon, c'est vraiment dommage de l'avoir rallongé inutilement alors qu'il se serait suffit à lui-même(et aurait eu plus de punch) avec l'heure trente normale.



01 juin 2002
par Alain


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